On le savait malade, mais tout le monde a été surpris d'apprendre son décès si précipité. Thomas Geidel, éleveur de brebis et de vaches en bio, installé au hameau d'Albès depuis de nombreuses années, vient de nous quitter à l'âge de 55 ans.

Né en Allemagne, il avait fait ses études de lettres en France avant de devenir ce qu'on appelle un néo-rural (lui se disait paysan) dans ce coin des hauts-cantons de l'Hérault qu'il affectionnait tant. C'était un travailleur acharné, proche de la nature, une nature qu'il défendait ardemment.

Son épouse et lui fabriquaient du fromage distribué en circuits courts et élevaient des vaches à viande sur son domaine (des galloways, vaches rustiques, écossaises et sans corne), sur les hauteurs des falaises d'Orques. Le journal Le Monde avait fait de lui un grand article paru en juillet 2014 sous le titre « Eloge de la frugalité », dont nous avions parlé sur La Tribune.

Il laisse une épouse, Malika, une fille et deux garçons. Ses obsèques seront célébrées samedi 11 janvier à 9 heures 30 au crématorium de Béziers. Condoléances à sa famille et à ses proches.

Hier, en remontant vers Saint-Gervais par la D13, surprise à la vue de sacs poubelles bien ficelés en bord de route, et les questions qui suivent : qui a bien pu entreposer là ses déchets du réveillon ? La personne n'a t-elle donc pas pensé qu'un Premier de l'An, les hommes du SICTOM faisait la trêve ? Cent mètres plus loin, un autre sac. Et cent mètres plus loin encore : un autre... Et puis, au loin, une silhouette équipée d'un gilet jaune. Quoi ? Un gilet jaune, encore ? C'est pas fini ? La distance diminuant, on s'aperçut alors que le bonhomme tenait une canne à pêche au bout de laquelle était fixée une pince. Le mystère était aussitôt éclairci : il s'agissait donc de l'un de ces « cueilleurs de déchets » ! Et, curieuse coïncidence, le Midi Libre ce matin nous livre une pleine page sur un autre cueilleur, qui arpente les plages, faisant la chasse aux déchets les plus divers.

Allons bon, ça existe encore, des gens soucieux de la préservation de notre planète ? Je veux dire autrement que de se retrouver sur la place de la Comédie en brandissant d'une main une pancarte pour le climat et parlant de l'autre dans un machin qu'on appelle un iPhone ? Autrement que de s'épancher sur les réseaux sociaux pour écrire d'une main que les gens sont dégueulasses et de l'autre pour décortiquer son emballage de Mac'Do ? Et oui, ça existerait donc encore, et même, à ce qu'il paraît, que toutes ces initiatives individuelles auraient tendance à se multiplier comme les petits pains. Il ne suffirait donc plus de se dire écolo dans un bulletin de vote ou de se prétendre sauveur de l'humanité en cotisant à toutes ces associations qui ne sont parfois pas autre chose que des fonds de commerce. Il y aurait, ici et là, des gens responsables, des particuliers qui ne font jamais parler d'eux, et qui passent leur dimanche à ramasser les merdes des autres...

Il y a cinq ans déjà (comme le temps passe), sur la D622 non loin de Saint-Etienne d'Estréchoux, nous avions rencontré un cueilleur, qui avait ensuite affiché sa récolte : 5 kilos de déchets sur 2 kilomètres, entre son domicile et le hameau de Vérenoux !

On pourrait être un brin pessimiste et penser que cela ne sert de toute façon à rien ou à pas grand chose, vu l'état de notre planète et vu le je-m'en-foutisme de la majorité des humains, mais qu'il nous soit permis, en ce début 2020, de rêver un peu. Rêvons à ce que les chasseurs ramassent leurs cartouches, rêvons à ce que les gens fassent un peu plus de tri, rêvons à ce qu'ils ne laissent pas traîner leurs containers dans les rues, rêvons à ce qu'ils apprennent à ramasser les merdes de leurs chiens, rêvons à ce qu'ils ne laissent pas tourner le moteur de leurs voitures, rêvons, rêvons... Qu'il nous soit permis de rêver encore !

Comme chaque année, le village prend un air de fête. Peu d'animations il est vrai, mais quelques commerçants et particuliers continuent à faire des efforts, qu'on ne peut que louer.

Il n'y avait pas de concours mais ils ont tous gagné, avec une mention particulière à l'espace coiffure dans la catégorie Commerçants et à la famille Buchata dans la catégorie Particuliers !

Petite balade nocturne au "centre-ville", où chacun pourra reconnaître sa demeure ou celle de son voisin !

C'est maintenant devenu une tradition : deux fois par an, la fine équipe des Talents locos du foyer rural de Plaisance invite le public pour des sketches, chansons, musiques, lectures, poèmes et autres histoires. L'entrée y est toujours gratuite, et des pâtisseries sont offertes à l'issue de la représentation.

« Locos », pour locaux, puisque la joyeuse troupe est constituée d'artistes amateurs du cru ; mais « locos », en espagnol, signifiant aussi « fous » ; ce sont justement des talents fous qui amusent le public à chaque représentation qui recueille de plus en plus de succès !

►Vendredi 6 décembre, à 21 heures, à la salle du foyer rural de Plaisance.

Oui, mise au poing avec un « g », parce qu'il y a des baffes qui se perdent. Certains, au village (mais très peu en pourcentage), n'ont toujours pas compris qu'il est encore possible, en 2019, de rire un peu. Mais voilà, aujourd'hui, ça ne me fait plus rire. C'est Desproges qui disait : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde »...

Ce blog, je l'ai dit cent fois, est personnel. Il n'est ni une page officielle, ni un bulletin d'opposition, ni un bulletin municipal fait pour donner une image lisse du monde, mais un miroir de la vie locale et au-delà, puisque nous n'avons pas de frontière. Il plaît à certains, déplaît à d'autres et, ma foi, nous ne nous en plaindrons pas puisque nous nous sommes toujours battus contre l'intolérance et l'ostracisme. Il met en lumière les choses agréables (balades, photos, idées diverses) et désagréables (faits divers, querelles, billets d'humeur). Et, on le sait, ce sont toujours les choses désagréables qui marquent ! Ainsi, à maintes reprises, je me suis fait aborder dans la rue par des personnes dont l'humour n'est pas la qualité première, qui m'ont reproché régulièrement d'en faire trop, de « dire n'importe quoi », et m'ont demandé « de me calmer ». Peine perdue : il suffit de me demander cela pour que j'insiste ! C'est mon côté têtu. Eh non, je ne me tairai pas.

Je l'ai déjà écrit ici aussi, il me semble que lorsqu'on reste poli, courtois, correct, qu'on ne diffame pas, on a le droit de s'exprimer. Mais, visiblement, il semble qu'on se met le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate quand on parle de liberté d'expression... Alors oui, je veux bien l'admettre, j'exagère, parfois. Je dis « n'importe quoi » (ah bon ?), je « dénigre » (ah bon?), et maintenant je passe pour un « rigolo ». Remarquez, les étiquettes me passent par-dessus la tête, vous n'imaginez même pas... C'est quand même étonnant : la majorité des personnes que je rencontre m'encouragent et me lisent, et les messages que je reçois de loin sont toujours positifs. Nous ne devons donc certainement pas rencontrer les mêmes personnes...

Hier matin, pour la énième fois, j'ai rencontré monsieur J.B. D. « qui voulait me parler». Vous savez, monsieur D., que tout le monde connaît au village ! Il voulait me dire, une fois de plus, que les gens me trouvaient « à côté de la plaque ». Oui, c'est cela. Pas grave, j'ai l'habitude. Ca me rappelle un artiste, un vrai celui-là, qui affichait ses billets d'humeur sur la porte de son garage à Saint-Gervais et dont « on » aurait souhaité retirer sa prose parce que c'était « une verrue » ; or, les touristes de passage autant que les pèlerins ne manquaient jamais d'y faire une pause, et une photo.

Monsieur D. voulait aussi me demander « où ça en est, cette histoire de photo »... Une vieille histoire, d'un individu qui s'était servi de mes codes d'accès pour balancer des messages à tous mes contacts : mairies, journaux, famille et amis, une vieille affaire de 2012 à la suite de laquelle j'avais porté plainte et dont je voudrais bien ne plus entendre parler puisqu'elle est close, et qu'il s'agissait d'une affaire privée. Un individu en question, qui normalement, selon la justice, aurait du « charger » comme on dit, mais qui n'a finalement écopé que qu'un « avertissement » deux ans après... Passons. Ce matin donc, dans un espace public, monsieur D. a remis ça. Comme il remet ça à chaque entrevue depuis 2012 ! Le ton est monté un peu, mais nous n'en sommes pas venus aux mains, rassurez-vous, je suis un non-violent. Je l'ai simplement prévenu : à partir de ce jour, à la moindre évocation de cette affaire, ce sera une plainte pour harcèlement. On dit qu'un homme averti en vaut deux, il ne sera donc pas surpris de lire ces lignes puisqu'il suit assidûment mes publications en bon fan de La Tribune pour pouvoir mieux la critiquer.

Quant au rigolo, il a plein de choses en réserve, et il a bien envie de jouer au petit Benalla, et là, on va rire pour de bon.