La Tribune de Saint-Gervais-sur-Mare
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La table partagée, c'est deux fois par mois, le jeudi, sur la place quand il fait beau. Et il faisait beau ce jeudi. De plus en plus nombreux autour de la table, et c'est bon signe.
Et puis, cerise sur le gâteau, Elisabeth avait apporté son gâteau au chocolat menthe ; Jocelyne son fraisier ; Anne-Marie des pâtisseries orientales du marchand de légumes ; Stéphanie sa tarte aux pommes... Alors, après concertation, l'association a décidé d'entériner le projet de loi : Grandir ensemble sera rebaptisé Grossir ensemble.
« La culture n'est pas un luxe, c'est une nécessité ». (Gao Xingjian).
L’État se désengage de tout, ce n'est ni un secret pour personne, ni un scoop. On abandonne l'entretien des routes, « mais pas que » : la culture en prend aussi un grand coup. Ils sont bien finis, les discours de nos hommes politiques nous annonçant des rallonges pour des créations artistiques, l'heure est à la réduction des charges... et des subventions. Ne parlons pas des querelles politiciennes, où les municipalités de droite coupent les vivres aux associations de gauche, et où les municipalités de gauche coupent ceux des associations de droite, c'est de bonne guerre. En attendant, la culture fout le camp. Mais la culture n'est pas de droite ou de gauche, et elle est en danger, comme est en danger la liberté d'expression, ou la liberté tout court.
Budgets revus à la baisse, et donc suppression de festivals, coupes sombres dans les subventions aux associations, la culture va mal. A Lodève, on se souvient que le festival de poésie Les voix de la Méditerranée qui existait depuis dix-sept ans a été supprimé. A Montpellier, c'est le festival Hybrides qui était annulé. A Nîmes, c'était le festival de jazz. Partout, des théâtres sont menacés. Alors, dans les petites communes, il n'y a pas de raison que l'argent coule à flots pour les associations. Au sujet des coupes budgétaires, on apprend que le Département de l’Hérault a pris la décision de « mettre fin au prêt de matériel technique et scéniques aux bénéfices d’un tiers » ; ainsi, de nombreuses structures associatives pourraient ne pas maintenir leurs événements cette saison. Quant aux belles salles de spectacles, elles servent plus désormais à des lotos ou des repas des aînés qu'à de belles prestations culturelles.
A Saint-Gervais, commune rurale de 860 habitants, c'est un peu la torpeur, avec des projets longs à mettre en route, des initiatives avortées qui ne connaissent jamais de suite, un tissu associatif, sportif et culturel vieillissant, … Quelques bonnes volontés gardent la tête hors de l’eau et y maintiennent un tissu associatif assez restreint et pas très dynamique ; la faute, certainement, à la fois à une lassitude des bénévoles et à un manque de sang neuf au sein d’une population vieillissante et sans projet. Pourtant, ils existent, ces villages qu'on dit sinistrés économiquement, que certains ont su dynamiser. Des petits villages comme Olargues ou Lunas, Minerve ou Montolieu, ont su attirer un large public et le garder. Ici, des petites échoppes ; là, des librairies ; là encore, des festivals. A Bédarieux, Lodève ou Pézenas, la culture résiste. L'été dernier à Puilacher, le chanteur Cali a rassemblé 2000 personnes sur le parking d'une cave coopérative, preuve qu'on n'a pas besoin d'un Zénith ou d'un Arena pour s'amuser !
Ces petits et survivants acteurs culturels ne sont qu'une goutte d'eau dans l'océan ! Des gens, qui ne coûtent pas cher, qui mettent tout leur cœur, toutes leurs tripes, pour nous offrir ces soirées conviviales, méritent bien un coup de chapeau. Qu'ils soient musiciens, chanteurs, poètes, qu'ils soient amateurs ou professionnels, ils sont là, sur notre territoire, connus ou inconnus. Il faut les soutenir. Comme il faut soutenir les bénévoles de toutes ces petites associations. A Graissessac, à Camplong, à Plaisance, à Saint-Gervais, allez un peu vibrer au-devant de ces scènes, applaudir et encourager ces artistes, vous abreuver de nouveauté, en vous souvenant de cette phrase d'Octavio Paz : « Toute culture naît du mélange, de la rencontre, des chocs ; à l'inverse, c'est de l'isolement que meurent les civilisations. »
Le festival du sécadou prévu à Saint-Gervais le 18 mai sera t-il le prélude à un nouvel élan donné à la culture ? Il faut l'espérer. Depuis peu au village, le bar-restaurant Les Figues avec ses animations et l'association Grandir ensemble avec ses nombreuses activités ont déjà donné le la. L'orchestre s'accorde...
Mardi 3 avril au matin, un mail arrive de la mairie : « Madame, Monsieur, suite à vos demandes, les élus proposent de vous recevoir jeudi 04 avril 2024 à 17h30 en mairie, salle du conseil. Cordialement ».
Une proposition de RDV pour le lendemain, c'est un peu juste pour faire une annonce ! Enfin, la demande a été à notre sens sens mal formulée : le collectif demandait « une réunion publique OU un rendez-vous »...
Il ne s'agirait peut-être plus de demander gentiment des explications (foireuses) mais d'EXIGER une réunion publique. Et avoir un dossier béton en s'entourant de personnes au fait de la chose afin de pouvoir répondre.
Le collectif a donc répondu à la mairie :
« M. le maire, mesdames et messieurs les élus,
Nous vous remercions d'avoir aussi rapidement pris en compte notre demande de vous rencontrer au sujet des panneaux photovoltaïques installés sur le site de Neyran.
Toutefois il s'agissait pour nous, regroupés en collectif, d'obtenir une réunion publique ouverte à tous les habitants et amis de Neyran qui se sentent concernés par la situation et souhaitent des informations. Pour le moment, 70 personnes ont signé cette demande.
Il nous semble juste et important qu'un maximum d'entre elles puissent participer à cette réunion, et il n'est pas possible de les prévenir et de les mobiliser du jour au lendemain. C'est pourquoi nous sollicitons une nouvelle date : mardi 9 ou mercredi 10 avril à 18h00.
Nous espérons que vous accueillerez favorablement cette requête de saint-gervaisiens désireux de préserver leur patrimoine, part importante de l'identité de leur village ».
Les réponses aux courriers envoyés par le collectif (notamment aux architectes des bâtiments de France) ne seront pas arrivées à temps : la mairie maintient le RDV jeudi 4 avril !
« Nous venons de recevoir un mail de la mairie qui maintient le rdv à demain jeudi 4 à 17h30 à la salle du conseil municipal. Nous savons que ce délai est très court, mais plus nous serons nombreux, plus nous pourrons nous faire entendre.Toutes vos questions et argumentations sont les bienvenues » annonce le collectif.
Eh oui, hier, nous étions le 1er avril, et si nos journaux nous interdisent depuis quelques temps de faire des « poissons », nous ne nous en sommes pas privés ici !
Non, Martial n'existe pas et n'est pas cultivateur d'herbes de Provence ; la commune, elle, va bel et bien s'équiper prochainement de véhicules électriques mais personne ne sait où seront disposés les « pompes à jus » ; une heure a bel et bien disparu entre 2 heures et 3 heures du matin mais il n'a pas été besoin de spécialistes pour nous en expliquer le mystère ; quant à Grandir ensemble, les ateliers sont beaucoup plus sérieux que ce que nous avons pu imaginer. Beaucoup en ont bien ri, et quelques-uns s'y sont laissé prendre. Revenons aux choses sérieuses...
Dans la nuit de samedi 30 au dimanche 31 mars, de nombreux habitants ont été réveillés à 2 heures du matin par la sonnerie de leur téléphone : la télé-alerte a bien fonctionné ! Le message a été le suivant : « Bonjour ! La mairie de Saint-Gervais vous informe : cette nuit à deux heures du matin il sera exactement trois heures. Vous êtes priés d'avancer vos montres, réveils, alarmes, chaudières, ou de vérifier que ce changement a bien été effectué automatiquement. Si vous avez bien compris ce message, tapez 1. Si vous n'avez pas compris ce message, tapez 2. Si vous l'avez compris à moitié, tapez 3. Merci de votre attention ».
Nous avons demandé pourquoi il était nécessaire de réveiller ainsi les gens à deux heures, il nous a été répondu que c'est à deux heures que le passage à l'heure d'été s'effectuait et pas à midi, et qu'il fallait alors ajouter à cet instant même 60 minutes à l'heure légale. Soit 3600 secondes de perdues en un clin d’œil. Contactés également un scientifique du CERN à Genève ainsi qu'un ingénieur à Grenoble, qui tentent depuis ce matin de trouver une explication à cette extension du temps. « Vous savez, nous ont-ils répondu, il y a des mystères insondables parfois, et nous ne détenons pas la science infuse, surtout à l'heure du thé ». Ou d'été ?