S'il n'est pas autorisé de commenter une décision de justice, il est permis de commenter un compte-rendu de conseil municipal ; nous n'allons donc pas nous en priver, allons-y gaiement ! Dommage que nous n'ayons eu connaissance avec (beaucoup de) retard que ces jours-ci car ce conseil du 25 novembre, pour une fois, était très intéressant. Parmi les dossiers traités, notons ceux qui vont faire l'objet de notre attention: la vidéoprotection, l'avancement du dossier Grandir ensemble, l'acquisition d'arbres, le centre médical, un kit alimentaire pour les pèlerins de passage, le manque d'un DAB, et la décision du premier adjoint de quitter son hameau.
Souriez, vous allez pouvoir être filmés... mais pas partout
Le projet d'installation de caméras de surveillance (pardon : de vidéoprotection) était dans les tuyaux depuis longtemps, et a avancé. Il était question, dans un premier temps, de choisir les endroits stratégiques où seraient posées les caméras : entrées du village, parkings, écoles, administrations, etc. Aux dernières nouvelles, en ce qui concerne le « cœur du village », il faudra déposer un autre dossier : la place du quai est exclue du dispositif ! C'est donc là que désormais pourront s'exercer les talents des coquins...
A noter également qu'il faudra faire quelques trous pour installer le raccordement électrique puisqu'il n'est pas question d'alimenter les caméras par des panneaux solaires, c'est-y trop moche et c'est trop près du clocher classé ?(étrange, alors que partout ailleurs on privilégie le solaire).
Grandir ensemble : c'est -presque- parti
L'association travaille depuis longtemps à ce projet phare de la commune : trouver un lieu plus vaste que l'actuel petit local place du Casselouvre. Il faut rappeler que Grandir ensemble est l'une des associations les plus actives en proposant de nombreuses activités et favorisant le lien social. Hourra ! Vont s'écrier les responsables de Grandir, le projet de la construction d'un bâtiment en continu de l'école primaire, dans le parc des Treilles, est en bonne voie, malgré le désaccord d'un membre du CM qui estime que le projet ne servirait qu'à cette seule association. Oui, cela va coûter cher (plus de 340 000 euros), en sachant toutefois que la CAF prendrait en charge 80% de ce montant, ce qui est tout de même conséquent. Un dossier à suivre, et à soutenir.
On veut de l'ombre !
Le Département, comme chaque année, offre aux communes des centaines d'arbres à planter. A Saint-Gervais, on aura donc 4 arbres au stade, 2 au Pioch, 4 à l'Ortensia, 3 à Castanet-le-Bas, et 12 sur la voie verte à la sortie du village vers le camping. Bien, la voie verte, en espérant qu'on pourra bientôt y passer en toute sécurité (où en est, au fait, la pétition signée depuis des mois concernant cet axe accidentogène?). Un conseiller des Nières a aussi demandé 2 arbres pour son hameau, pour remplacer ceux qui ont été abattus.
Le centre médical : pérenne ou en sursis ?
Tout le monde a appris le départ d'un médecin (qui sera effectif fin janvier), celui d'un kiné et d'un dentiste. Le CM a délibéré sur la gestion du centre et a évoqué succinctement ce départ. Quid de la survie de la maison médicale ?
Le dimanche, c'est mort au village
On a enfin pris conscience du problème engendré par la fermeture des commerces, nous inquiétant pour l'approvisionnement des pèlerins de passage. Aussi, il est question que la commune puisse proposer à la vente des kits de survie (pardon : des kits alimentaires!). Il est également question de proposer une réunion avec l'ensemble des commerçants pour faire le point sur leurs horaires d'ouverture et sur les relations qu'ils ont entre eux. Bonne idée, qui, on peut rêver, sera suivie d'effet... Une conseillère a aussi soulevé le problème du manque de distributeur de billets automatiques... le jour de la foire d'automne ! On aurait pu lui faire remarquer que c'est tout au long de l'année que les touristes, les habitants et pèlerins de passage râlent de ce manque ! Mais pas d'inquiétude : le DAB ne se fera pas cambrioler, il n'y en aura pas.
A Mècle, c'est comme en Corse
Enfin, plus sérieusement, on terminera ces commentaires sur une note plus grave en apprenant la décision du premier adjoint de quitter son hameau pour des raisons qui lui sont personnelles mais dont il en donne quelques éclaircissements dans sa déclaration : « (…) Ceux qui me côtoient au quotidien en connaissent les raisons et les responsables (…) La situation est aujourd'hui devenue telle que je suis dans l'obligation de déménager, de quitter Mècle et la commune, afin de mettre un terme à cette situation préjudiciable à ma vie et celle de mes proches (…) ». Il est quand même regrettable et même inadmissible qu'en 2024, on assiste encore à de tels agissements ; même si le premier adjoint et le premier magistrat ont déposé des plaintes, il n'en demeure pas moins que c'est un véritable déchirement que de devoir quitter son pays dans de telles circonstances.