Nous devons à l 'amabilité de Jean-Louis Combès de nous avoir fourni une photocopie d'un très vieux document, puisqu'il s'agit d'un article issu du journal L'Eclair, du mardi 18 novembre 1919, dont un exemplaire hibernait tranquillement. On y découvre la liste des souscripteurs pour le monument aux morts ! Attention: les prix ne sont pas en euros.

A chacun d'y retrouver un parent, un grand-parent, une connaissance...

Hugo a douze ans. Il est scolarisé en classe de 6ème au collège de Saint-Gervais. Ce n'est pas la première fois qu'il se fait insulter, harceler, taper. La dernière fois, c'était le 4 juin, quand il s'est fait prendre à partie par deux collégiens de sa classe. Certificat médical à l'appui, ses parents sont allés porter plainte à la gendarmerie de Bédarieux.

En fait, les gamins s'amusaient. Drôle d'amusement. Ils s'adonnaient au « jeu de l'olive », nouveau passe-temps très prisé et assez courant dans les milieux scolaires. Passée la mode du jeu du foulard où l'on s'étranglait, désormais on se tape, on s'insulte, on met un doigt dans les fesses . Oui, bon, le doigt dans les fesses, c'est par-dessus les vêtements. Ca pourrait faire rire. Sauf que ce n'est pas drôle, que certains en sont traumatisés, et que ce « jeu » entre dans le cadre du harcèlement sexuel. Une agression sexuelle est constituée dès qu’elle a été « commise avec violence, contrainte, menace ou surprise. Une contrainte qui peut être physique ou morale », selon le code pénal.

Le problème est récurrent dans de nombreux établissements scolaires. Pour ne pas laisser passer, on agit, on porte plainte, parce qu'un corps n'est pas un jouet. On appelle ça aussi du harcèlement. Alors les ados fautifs sont exclus, un jour ou deux. Et l'affaire s'arrête là, jusqu'à ce qu'elle recommence.

Quand il y a un problème, rien ne sert de faire l'autruche, il vaut mieux en parler, tenter de trouver des solutions. Peut-être que ces gamins ne sont pas concients de la gravité de leurs actes, aussi est-il peut-être utile de les recadrer. Ici et ailleurs, les langues se délient. Les journaux parlent du problème, les réseaux sociaux s'en emparent. Saint-Gervais n'est donc pas un cas unique. Ouf. N'empêche...

Les parents d'Hugo ont décidé de parler. Mais la mère a été insultée par des collégiens. Quant à Hugo, lui, traumatisé, il n'est pas retourné en classe.

P.S. : l'affaire vient d'être rapportée par France Bleu Hérault. Le fautif aurait été exclu définitivement de l'établissement. Emballement des médias: première page et page deux dans le Midi Libre de ce mercredi, info diffusée jusque sur Europe n°1... C'est la notoriété à Saint-Gervais ! Sans commentaire.

Béziers, rue Montmorency. On déambule, on découvre de nouvelles vitrines. On s'extasie devant Le Chameau Malin. C'est une nouvelle librairie qui vient d'ouvrir le 1er juin. C'est aussi une petite maison d'édition, et c'est encore une galerie. C'est propre, lumineux, classe, ça donne envie d'y entrer. L'accueil y est excellent ! Les livres exposés sont de belle qualité, de nombreux ouvrages sur la ville de Béziers, du Biterrois, du Languedoc. Allez, faites-moi plaisir, lâchez vos tablettes, vos Amazon, descendez de vos montagnes et allez y faire un tour. Un livre, ça se touche, ça se sent, ça se soupèse, ça se lit, ça se dévore, ça s'achète chez un libraire.

www.lechameaumalin.fr Tél. 06 13 05 50 05