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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 11:47

   On parlait de quoi déjà, hier ? Ah oui, des difficultés pour subsister dans le milieu rural, et des promesses des hommes politiques pour sauver les services publics. Le « Midi Libre » de ce jour a dû lire mon blog ! Il nous parle, en page 2, puis dans son deuxième cahier encore, du comité pour le rétablissement des bureaux de poste de monopole public, qui rassemble une vingtaine de maires de l’ouest du département de l’Hérault, et qui vient de se réunir à Mons-la-Trivalle.

 

   Qu’en est-il ressorti ? Une déclaration commune ! C’est bien ce que je disais.

 

    

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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 16:15
- Dis-moi, comment tu te trouves, toi ?
- Moi ? Oh, ni beau, ni laid...
- Evidemment, tu es un bolet !


Ah, les champignons, sujet de rivalités, de jalouseries... Ca s'est calmé, il faut dire, depuis quelques années. Les meilleurs se trouvent ici, dans les châtaigniers, on ne vous dira pas où exactement...

Suivez simplement les vieux du village qui sortent de leur porte le matin et vous disent "Oh, c'est pas encore le moment..." mais qui partent un panier à la main...

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 18:56

Du Saint-Gervais de l’époque…

                       … au Saint-Gervais d’aujourd’hui.

 

Saint-Gervais dans les années 1880: plus de 3000 habitants.

     « Saint-Gervais : 1594 habitants ». (Atlas Départemental Larousse... 1914).

 

   « Saint-Gervais-sur-Mare : 789 habitants. » (Almanach des PTT, édition 2006).

 

    

     « Saint-Gervais ne sera plus bientôt qu’un village de résidences secondaires ainsi que les hameaux qui l’entourent. Ce sera un moyen de survie, mais l’âme qui l’a habitée, forgée par tous ces artisans qui avaient, au cours de siècles, fait sa prospérité, sera morte et, avec elle, sera mort aussi le vrai Saint-Gervais occitan. » (René Gayraud, 1977).

 

          Quelques « disparitions » à Saint-Gervais :

 

-         La perception : déménagée à Lamalou.

-         La gendarmerie : de nombreuses fois sur la sellette, elle est restée à Saint-Gervais. Seul inconvénient, avec la nouvelle communauté de brigades, les nombreux retards sur des interventions.

-         Le collège : après avoir été menacé de fermeture, il est resté sur place puis a été réhabilité. Sa fermeture aurait entraîné de lourdes conséquences.

-         L’agence bancaire : elle n’a pas été supprimée, mais ses heures d’ouverture ont été maintes et maintes fois changées, puis les jours d’ouverture sont passés de deux à un par semaine ; enfin, le banquier vient toujours nous rendre visite mais ne distribue ni ne collecte plus d’espèces ni de chèques ! La nouvelle politique du Crédit Agricole : « refiler le bébé » aux commerçants qui le souhaitent pour plus de rentabilité et moins de risques…

-         Les commerces : les seuls qui résistent sont le tabac, la boucherie, l’épicerie, les boulangeries, le café. Il n’y a plus de restaurant au village depuis 2005.

-         La Poste : elle aussi de nombreuses fois menacée, elle a fini par être rattachée à Lamalou. De nombreuses réunions qui débouchaient sur des « promesses rassurantes », pourtant… Courant 2005, les élus présentaient des projets de pétitions pour le maintien du bureau de poste et de son chef d’établissement. Début 2006, le bureau était maintenu, mais sans son chef d’établissement. Puis les heures d’ouvertures étaient modifiées en 2006 pendant que les élus se « mobilisaient » dans des réunions pour « exprimer leur mécontentement »…

 

     Depuis les années 1970, la moyenne d’âge ne cesse de s’élever. Le manque de travail sur place oblige les jeunes générations à déserter le village. Plus d’élevage, plus de vignes, plus de petits métiers… Aucun espoir de voir s’implanter de nouvelles industries à cause d’infrastructures routières très insatisfaisantes. Le tourisme (un mois et demi dans l’année) ne fait pas vivre les quelques prestataires de service installés qui doivent trouver d’autres activités. Un « boum » dans l’immobilier entraîne une arrivée d’étrangers qui sont les seuls à avoir un pouvoir d’achat plus important, mais fait craindre une impossibilité pour les jeunes « régionaux » de vivre au pays…

 

    Mais ne désespérons pas, les dernières statistiques font apparaître un léger redressement des personnes inscites sur les listes électorales; qu'elles soient à Saint-Gervais, à Rosis, à Castanet-le-Haut ou à Saint-Geniès-de-Varensal, la courbe a arrêté de chuter !

 

 

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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 18:40

   Et vlan, je vais en remettre une couche. Je vais parler de ma « non croyance » aux hommes politiques qui se prennent pour les sauveurs de l’Humanité. Excusez-moi, messieurs les politiques, soit vous fermez les yeux et ignorez cet article, soit vous en prenez de la graine !

 

    On a tant entendu de grands mots ronflants, dans leurs bouches, surtout avant les échéances électorales : ils nous parlaient de « reconversion », d’« économie des loisirs », de « volontarisme », de « Communauté des Communes », de « valorisation », de « réaménagements »… Les élus y croient-ils vraiment, ou font-ils semblant d’y croire ? Ah, ce n’est pas facile, c’est vrai, dans notre région. Ils nous parlaient aussi de « Soutiens de l’économie locale et des créations d’entreprises », des « luttes pour sauver les gendarmeries, les écoles, les perceptions, la poste », de « protéger l’environnement », de « promouvoir l’accueil touristique »… Que de belles paroles ! Blablablah…

 

   Ben oui, blablablah... Bougez-vous un peu, agissez enfin, parce que ça fait bien longtemps maintenant que vous vous réunissez, que vous créez des « commissions », émettez des  « rapports », analysez les « effets » et les « causes », mais les papiers s’entassent dans des dossiers bien lourds ! Et là, je ne dis pas n’importe quoi, j’ai retrouvé mes archives et vais citer mes sources !

 

 

     Si nous parlions impôts, taxes, charges diverses ? « Ne pourrait-on pas envisager des allègements de taxes aux commerçants locaux qui restent et maintiennent le tissu social ? », avais-je lu dans le Midi Libre le 14 janvier…1994. On attend toujours… Où en est « l’adoption d’un régime fiscal préférentiel pour les entreprises en milieu rural » ? (le Midi Libre, 22 novembre 1993).

 

        


                             

   

 

 

 

   




 
   


 
Pour « faire local », écoutons René Gayraud, qui était souvent pessimiste dans son livre auto-produit intitulé « Dans le Haut-Languedoc » lorsqu’il écrivait :

 

     « Ici, au village, comment voir grand quand, avec le système actuel, les plus riches drainent sans cesse le profit vers leurs coffres, alors que les moyens et les petits se débattent au milieu des pires difficultés. Il en est pour les communes de même que pour les individus ; normalement, les communes et les villes riches qui se sont engraissées de notre substance humaine devraient venir en aide aux villages qui se dépeuplent. Il n’en est rien et ce serait une grande œuvre que d’attirer sur ce sujet l’attention des plus hautes instances nationales ; pour un maire dynamique, un conseiller général battant, ce serait une tâche exaltante et passionnante. Au contraire, on assiste à une rapacité des grandes collectivités qui font une part de plus en plus réduite aux bourgades pauvres (…) Cela ne peut qu’accélérer cette désertification des campagnes dont on parle tant. »

 

   Il écrivait ceci en... 1977 ! Olargues, Mons la Trivalle, Le Caroux, l’Espinouse, Saint-Gervais… Sites magnifiques, encore préservés, on ne sait pour combien de temps encore. Mais quel avenir pour toute cette région ? De deux choses l’une : ou bien, à force d’espérances, de luttes, aura enfin lieu ce « désenclavement » attendu depuis longtemps ; alors les gens découvriront enfin autre chose et viendront visiter ou revisiter les lieux  (il faudra alors faire face à une nouvelle menace, celle de l’affluence, du béton, du tourisme, de la pollution…) Soit nous descendrons inexorablement la pente vers la totale désertification, avec des populations de plus en plus âgées, des commerces de moins en moins florissants, des jeunes qui s’en iront à la ville, des routes de plus en plus endommagées, avec le seul luxe que nous pourrons nous offrir : la tranquillité ! Est-ce être pessimiste que d’exposer ces problèmes ?

 

René Gayraud écrivait encore : « St-Gervais est un village où, malheureusement, la littérature sur les métiers disparus pourrait emplir plusieurs livres. » St-Gervais vivait de la châtaigne, de l’élevage ovin, prospérait grâce à ses cloutiers, ses cercliers, son commerce… Mineurs, cloutiers, cercliers font aujourd’hui partie du passé, disparus depuis le début du vingtième siècle ; c’est, depuis, la spirale infernale de la désertification. Jusqu’à quand… Un habitant me disait récemment : « De toute façon, on ne peut pas descendre plus bas… » Espérons-le ! Après avoir exposé ces préoccupations, après les avoir vécues, on ne peut raisonnablement pas s’insurger contre ces « idées reçues » quand certains n’hésitent pas à nous parler des « hauts-cantons » ou d’arrière pays ». En 1973 déjà, on lisait dans un beau livre intitulé Découverte des hauts cantons, qu’il fallait cesser de parler d’ « une région qui doit cesser d’être l’arrière pays clos, (…) l’arrière pays dédaigné d’une façade prestigieuse. »  Car il y a bien un arrière pays, parce qu’il y a un avant pays, celui des voies de communication, celui des industries, des entreprises, des lycées, des hôpitaux, … Quand on sait cela, il ne nous reste plus qu’à faire un choix ! La ville ou la campagne ; le stress ou la tranquillité ; les avantages ou les inconvénients (où se situent les avantages et les inconvénients ?) ; un peu comme on choisit, au restaurant, entre le fromage et le dessert…

 

 

 

   Je suis blasé, peut-être. Je n’y crois plus. Y ai-je seulement cru un jour ! Je crois plus aux populations qu’aux décideurs, en fait. Aux populations qui se sont mobilisées pour le maintien du collège de Saint-Gervais ou de l’école de Graissessac, par exemple. Pour le reste, je dis : n’espérez rien – ou pas grand chose- des touristes tels que nous les avons connus (ou alors, un tourisme de qualité au profit de la quantité, qui ne laisseront pas dans vos bois des tonnes de détritus et apporteront à l’économie locale autre chose que l’argent d’une carte postale…) Faire venir des touristes uniquement pour « faire venir du monde » ? Hmm. Encourager des néo-ruraux uniquement pour inverser la courbe démographique ? Parlons-en, de ces néo-ruraux, vous savez, ceux qui rêvent puis qui déchantent, qui croient que ça va être facile ! Seulement voilà, quand il fait beau et qu’on découvre la région, on a plein d’idées, et puis... Il y a la mauvaise saison à passer, et les problèmes qui surviennent. Pourtant l’enjeu est de taille pour nos petits villages. Faire venir de nouveaux habitants, d’accord, mais : mèfi ! Ils vont arriver, ces nouveaux habitants, c’est sûr, mais ils vont certainement se plaindre du manque d’activités, de commerces, de services… Respecteront-ils seulement les habitudes des autochtones, l’histoire, les traditions ? Ne viendront-ils pas reporter ici les problèmes, les nuisances qu’ils vivaient ailleurs ? Et c’est peut-être pour cela, au fond, que les « vieux », dans nos villages, (qui voient peut-être juste !) ne veulent pas bouger le petit doigt pour que ça change ! Et qui disent, le soir sur la place : « Té, cuilà, c’est un estranger du dehors, il vient de Lyon, je crois, ou de Paris, ou de Lodève... » Du nord, quoi...

 

 

 

Un sondage d’opinion réalisé en 1992 a fait ressortir que 70% des français vont à la montagne. Ils apprécient « le caractère naturel non pollué, préservé (pureté de l’air, fleurs, forêts, beauté des paysages, grands espaces, animaux, eau, neige…) ainsi que la marche, les randonnées, les sports, la détente dans la sérénité et le dépaysement »… Les français aiment la montagne… pour les vacances, mais le même sondage précise qu’ils ne voudraient pas y vivre en permanence ! Trop de difficultés ! Collèges trop loin, routes trop sinueuses, pas de salle de sports pour le petit ! Ils n’ont pas compris (mais leur a-t-on expliqué ?) qu’il n’y a pas plus de tarés dans les montagnes qu’à la ville (on se souvient de « l’environnement culturel déficient » à Saint-Gervais, le mot de trop lâché par un recteur d’académie, la goutte d’eau qui fit déborder le vase il y a de cela plus de quinze ans). Les routes ? C’est vrai. On a tellement perdu l’habitude ! Mais un autre bon point et une autre note d’espoir : on compte moins de morts par accidents sur ces routes sinueuses que sur les lignes droites de Montpellier, Mèze, Sète ou Béziers… La salle de sport ? Ils n’ont pas compris non plus qu’on n’avait pas besoin de salle de sport : on peut jouer au ballon n’importe où, courir sur  les chemins, aller à vélo sur les routes sans courir le risque de se faire tuer à chaque instant… (Bon, pour la salle de sport, Ok, c’est une belle initiative, je retire ce que j’ai dit si je ne veux pas perde mes quelques amis).

 

     On aime donc la montagne mais on ne veut pas y vivre. On a peur d’y vivre. « Et s’il m’arrive quelque chose, le temps que j’arrive à Montpellier en ambulance et je serai mort trois fois ! » ; on pourrait leur répondre qu’une seule fois suffit. « Et si le collège ferme, où il ira, mon gamin, hein ? » ; « Et si je ne m’en sors pas financièrement, avec quoi je vivrai ? » Le déclin démographique est loin d’être stoppé. Alors on songe à accueillir des « étrangers » (Oh, que je n’aime pas ce terme, mais bon !) Ca comble les trous ! Mèfi ! Ce ne sont pas les RMIstes ni les nécessiteux assistés de tous poils et de toutes nationalités qui vont faire vivre artificiellement un village. Mèfi ! Il faut des familles, des gens qui s’installent, qui travaillent, qui veulent vivre et font vivre ! Il faut une VOLONTE… et beaucoup de courage ! Lorsqu’on adhère à une association, quelle qu’elle soit, on a toujours tendance à demander ce qu’elle va nous apporter, mais jamais à se demander ce qu’on pourrait lui apporter. C’est pareil dans la vie. Demander des aides, c’est bien, tant mieux si on en profite, mais il faut se donner les moyens et poser les bonnes questions. Peser le pour et le contre. Prévoir le meilleur sans oublier d’envisager le pire. Et il faut savoir dire non, parfois, à un projet de camping ou d’hôtel en zone inondable ; il faut savoir dire non à un projet de circuit tout terrain, à un héliport, garder sa conscience propre plutôt que de dire oui  pour sauver trois emplois ou pour entretenir l’espoir d’en créer dix (allusion, ici, à un projet de réindustrialisation du site minier de la COGEMA à Lodève ou du projet de golf dans le même secteur, mais il y a beaucoup d’autres exemples).

 

   Revenons à nos hommes politiques et rafraîchissons-leur la mémoire. 2003 : Les journaux font de gros titres sur la ruralité. Des maires continuent à se mobiliser, à se réunir. On parle de « projets », de « financements », de « revitalisation », d’une « volonté de politique de services »… Blablablah, disais-je… Le même jour, on nous annonce l’intention de suppression du Trésor Public de Bédarieux. A une autre page, Olargues informe ses lecteurs de la menace qui pèse sur la perception du village. Et à une autre page encore, pour faire bonne mesure, on nous promet la fermeture de la trésorerie d’Olonzac… A l’automne de la même année, la publication d’un dossier nous fait apparaître notre médecin du village se plaignant d’une situation qui se dégrade : un habitat qui se disperse, une population qui vieillit et des contraintes qui font qu’aucun nouveau médecin n’accepte de s’installer… Mais alors, pourquoi, toujours, râler ou s’indigner, puisque ceux qui ont choisi cette région devraient commencer à réaliser que rien n’est fait pour résoudre les problèmes, et qu’il faut bien, comme on dit, « faire avec » (ou plutôt « faire sans »)…

 

   En ce qui me concerne, je me suis toujours débrouillé seul. Aussi je me sens en droit de râler, parfois, surtout quand je lis une lettre, distribuée à toute la population, émanant de notre ex-conseiller général et maire d’Hérépian, qui traçait son bilan en forme de satisfecit, parlant de mesures en faveur du petit commerce, d’aides pour la rénovation de l’habitat, etc.  Mais il y en aura pour tout le monde : en 2003, de son côté, le Parc Régional Naturel expédiait son journal à chacun d’entre nous, dans lequel on continuait à trouver de grands mots ronflants : « (…) Le Parc joue un rôle permanent de fédérateur d’impulsion et de soutien pour la réalisation du projet territorial (…) Il favorise la mise en œuvre des compétences locales (…) Il participe à la construction d’une nouvelle société (…) ». Je m’amuse toujours donc autant à lire les coups d’éclats de nos hommes politiques qui se rendent compte (enfin ?) qu’ « il faudra être vigilant car le démantèlement du service public annonce une récession des territoires » (Kléber Mesquida, janvier 2004.) « C’est inacceptable ! » conclue-t-il. Et nous donc… En 2007, les élus du Département se mobilisaient… pour le maintien du site EDF-GDF menacé de disparaître de Bédarieux ; comme quoi, le chien aboie mais la caravane passe ! Voulez-vous lire encore quelques déclarations ? « … L’assemblée départementale ne peut accepter le démantèlement des services publics… Il yv a de l’avenir des territoires héraultais… ».

 

 

 

     René Gayraud, encore : « Voyez-vous, à la campagne, quand nous n’avons plus rien, il nous reste encore le grand air. »

 

   Préservons-le de toutes nos forces !

 

 

 

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5 avril 2008 6 05 /04 /avril /2008 20:40

 

   Saint-Gervais, pays des cercliers, on l’a dit, pays des châtaigniers aussi ; mais on n’a pas encore parlé des mouflons. Ah, les mouflons ! Vous savez, ces moutons sauvages à cornes, ceux que vous rencontrez régulièrement lorsque vous allez vous promener sur les pistes et qui vous fuient dès que vous avez un appareil photo à la main ! Insaisissables, mais de moins en moins sauvages tout de même.

 

   C’est en 1956 que fut créée la réserve domaniale de chasse du Caroux, d’une superficie de plus de 1500 hectares. C’est à  cette même période qu’eut lieu le premier lâcher de mouflons de Corse, qui provenaient en fait... de Cadarache. Puis d’autres lâchers eurent lieu. Les mouflons s’y plurent et s’y acclimatèrent, tant et bien qu’ils s’y reproduirent par milliers.

 

   Les mouflons s’habituent malheureusement à l’homme en devenant de moins en moins sauvages. On les voit s’approcher de plus en plus des habitations. On regrette aussi la multiplication des motos, quads et autres quatre-quatre sur des pistes interdites à la circulation... Mais n’entamons pas de polémique !

 

   Je vous recommande un livre pour tout savoir sur le mouflon du Caroux : « La réserve nationale de faune du Caroux-Espinouse », signé Gilbert Massol. Indispensable dans votre bibliothèque !



   
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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 20:11

La même place que précédemment, mais avec la neige cette fois, qui y tombe rarement il est vrai, à peine quelques jours dans l'année. Elle est triste, cette place l'hiver, sans ses boulistes, ses véhicules stationnés n'importe comment !

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 19:08

   Ben oui, on a tous un "chez soi", donc voilà un mimosa en fleurs de chez moi (fin février), et un cerisier en fleurs de chez moi (aujourd'hui).
Y a pas qu'à Roquebrun qu'y a des mimosas, y a pas qu'à Colombières qu'y a des cerises, quoi !

















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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 18:07

   Des pêcheurs viennent de nous informer que depuis quelques jours, des poissons ont été découverts dans un drôle d’état dans la Mare.

 

Certains ont été pêchés vivants, d’autres ont été découverts morts mais aucun n’avait la même tête, comme le montre notre photo.

 

S’agit-il du résultat de manipulations génétiques opérées à l’insu de tous car l’on sait que depuis quelque temps, des expériences ont été menées par l’INRA aux abords de la rivière, sur des truites saumonées notamment. ?

 

Il est donc demandé à toute personne qui découvrirait de telles monstruosités de ne pas les toucher et de prévenir immédiatement les autorités compétentes.

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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 17:51

  
   A la mémoire de Jean Cabanes, décédé en 2006.

  
   Il y a des légendes qui ont la vie dure. Elles naissent on ne sait trop comment, sont oubliées parfois mais ne meurent jamais, ressurgissent du jour au lendemain, sont racontées et embellies. Sont-elles vraies, inventées, embellies ? Voici la légende de Roco Verti, le monstre qui hante le rocher qui domine le village.

 

   Roco Verti est le nom donné à un rocher qui surplombe le village de Saint-Gervais-sur-Mare. Autrefois, ses habitants ne sortaient pas comme aujourd’hui et n’avaient pas beaucoup de distractions, ils passaient leurs dimanches à jouer aux cartes et à boire, parfois un peu plus que de raison. Alors, il y avait toujours quelqu'un pour lancer un défi, celui de grimper jusqu'au rocher de Roco Verti pour y planter un drapeau. Car on savait que, le rocher étant très difficile à atteindre pour quelqu'un qui titube, et la longueur du sentier qui y mène étant longue, la personne qui avait un peu trop bu n'arriverait jamais à ses fins, le drapeau ne serait pas planté, et ceux qui sont restés en bas dans le village gagneraient, à chaque fois, leur pari.

   On pariait alors, bien sûr, une bouteille d'anisette. Celui qui n'était pas riche et qui perdait proposait "un coup à boire" et, ma foi, tout le monde s'en contentait.


  
On savait aussi que le Rocher était hanté. On ne sait plus par qui ni par quoi, mais il ne fallait surtout pas gravir cette pente la nuit sous peine de ne jamais revenir... On ne sait pas non plus qui avait eu vent de cette légende, ou qui l'avait inventée. Quand on posait la question dans le village, c'était pour s'entendre répondre: "Depuis des lustres, tout le monde connaît ça, mais franchement, personne ne sait si ça date d'un siècle ou de cent". Pascalin, lui, buvait souvent, doutait aussi de cette légende, car il était un peu comme Saint-Thomas: il ne croyait que ce qu'il voyait.


  
Un de ces dimanches où tout le monde s'ennuyait, après avoir joué aux cartes comme d'habitude, certaines personnes bien intentionnées firent boire Pascalin plus que de raison. Car ils avaient une idée, celle de lui proposer de gravir le Rocher ! Anisette après anisette, Pascalin ne voyait plus très clair. Et, la nuit tombée, le défi fut lancé:

"Pascalin, je crois que ce soir, tu ne serais pas capable de monter planter un drapeau sur le Rocher!"

   Ils avaient "choisi" Pascalin parce qu'il avait de la suite dans les idées, et ils savaient qu'il allait ce soir "tenter le diable"... Pas très rassuré tout de même, Pascalin leur lança:

"Vous allez voir ce que vous allez voir! Demain matin, rendez-vous tous sur la place du Quai pour voir le drapeau flotter sur le Rocher!" Des rires fusèrent de toutes parts. Des pas s'évanouirent dans la nuit.

   La montée fut longue et pénible. La petite route se transformait en chemin, qui plus loin encore se transformait en sentier. Pascalin ne savait plus où il mettait les pieds. Si au moins il y avait eu la pleine lune! Il bronchait, titubait, faisait deux pas en arrière, perdait l'équilibre, se redressait et fonçait... Il se tordait les chevilles dans les cailloux, se griffait le visage à cause des branchages, mais il avançait.  Il arriva au Rocher.

   De là-haut,  il admira le village qui brillait dans la nuit noire. Oh, ce n'était pas un village illuminé comme ces grandes villes qui avaient aujourd’hui l'électricité dans toutes les rues, mais on distinguait assez bien la place et les artères principales. Et les étoiles, comme fixées sur une toile, qui clignaient des yeux comme pour s'amuser de voir Pascalin dans cet état. Il arrivait quand même à distinguer la place centrale, tout en bas. Vide, maintenant, cette place du Quai, car tout le monde était allé se coucher en pensant déjà à la farce faite à Pascalin. Il coupa une branche de châtaignier en guise de manche, qu'il jugea assez droite pour faire l'affaire, y noua sa chemise, et prit son élan pour planter son drapeau lorsqu'il fut pris d'un violent malaise. Lui, en si bonne santé, tomba à la renverse. Puis ce fut le trou noir.


  
Le lendemain matin, les curieux qui avaient été prévenus de l'absence de Pascalin au village se donnèrent tous rendez-vous sur la place et, levant les yeux vers le Rocher, ne pouvaient que constater l'absence du drapeau. Ils poussaient déjà des cris de victoire, s'exclamant: "Vous avez vu, Pascalin n'est pas arrivé là-haut! Il doit dormir encore quelque part sur le sentier." Alors ils se mirent en marche à sa rencontre, une équipe se dévouant et prenant le chemin de Roco Verti.

   Pascalin n'était pas sur le sentier. On aurait bien appelé les pompiers, mais les équipes de secours n'existaient pas encore au village, alors on alla taper chez le maire, chez le cantonnier, chez le notaire, et chez le cafetier. Tout ce petit monde se mit aussitôt en route, s'arrêtant de temps en temps pour clamer: "Oh! Pascalin!". Mais, seul l'écho de leurs voix leur revenait.

   Au Rocher, ils tombèrent enfin sur Pascalin, allongé et... froid. Un docteur appelé en urgence vint constater le décès de Pascal, après deux longues heures d’attente car ce dernier s’était rendu au chevet d’une vieille dame malade au village voisin de Castanet.

   Le décès n'était dû, d’après le médecin, ni à une maladie, ni à un accident. C'était un mystère. Il fut redescendu à Saint-Gervais où on l'enterra aux côtés de ses parents et grands-parents, au cimetière du Pioch. On dit alors, tout simplement, qu'il était mort de peur. Qui, ou quoi, avait-il bien pu voir pour être effrayé, lui le grand gaillard qui n'avait peur de rien ? Depuis ce jour, plus personne au village n’a oublié et, surtout, n’a osé refaire la farce.

 

   Les années ont passé. L'histoire a été oubliée. Jusqu'à ce jour de 2003, où Jean Cabanes, habitué à me conter toute l'histoire des lieux, me raconte la légende de Roco Verti. A sa fin, il me dit:

"-Vous la connaissiez, celle-là ?"

"-Ah non, je n'en avais jamais entendu parler."

Alors il se retourne et m'avoue fièrement:

"-C'est normal, je viens de l'inventer."


  
L'histoire m'a tellement plu que, quelques jours plus tard, tombant par hasard, dans un bois tout proche, sur un morceau de châtaignier mort à mes pieds, je le ramassai, le coupai, le traitai, le vernis, et le clouai sur un support dans mon couloir avec cette inscription: "Monstre de Roco Verti".

   Deux longues jambes, deux longs bras, un corps voûté, et une tête allongée et mystérieuse surmontée de cornes décoraient magnifiquement mon meuble. Les touristes, et même les habitants du village, me posaient alors la question:

"- C'est quoi, ça, le monstre de Roco Verti ?"

"- Comment, vous ne connaissez pas la légende de Roco Verti ? Autrefois, les habitants d'ici ne sortaient pas mais passaient leur dimanche à jouer aux cartes et à boire, parfois plus que de raison..."


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30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 19:51

   Saint-Gervais, pays des vieux métiers disparus. On y exploitait le charbon, on y fabriquait des cercles, des clous, des tuteurs... Sans oublier les châtaigniers, qui étaient surnommés "l'arbre à pain" parce qu'ils permettaient de nourrir des familles. C'est sous les châtaigniers que l'on trouve les meilleurs cèpes à l'automne !

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