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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 11:26
réfugiées d'Ukraine, un an après

« Le 24 février, c'était le jour de mon anniversaire, j'ai entendu les premiers bombardements, je suis sortie dans le jardin, j'ai entendu 'C'est la guerre !', personne n'y croyait, c'était la stupéfaction ».

Fonctionnaire à la retraite, Éliane vivait en Ukraine depuis vingt-six ans. Il y a tout juste un an, le 3 mars 2022, elle quittait en urgence son domicile, emportant son chat et emmenant avec elle sa fille, Svetlana, handicapée, sur les routes de l'Ukraine et de la Pologne. A pieds puis en bus, les deux femmes décollent enfin de Varsovie pour Paris et terminent leur périple en train jusqu'à Montpellier. A Plaisance, sur la commune de Saint-Geniès-de-Varensal, sa famille l'attend et l'accueille dans la maison familiale. Nous l'avions rencontrée là et nous la retrouvons tout à côté, à Andabre, pour faire le point à la fois sur sa situation personnelle et sur son sentiment de la question ukrainienne.

 

« Je n'ai qu'un espoir, c'est que la situation se déloque pour me permettre de retourner là-bas » disait-elle alors. « Le problème, c'est que cette situation s'éternise, c'est encore trop dangereux. J'ai gardé tous mes contacts là-bas, et je reçois les alertes en direct par téléphone ». Concernant sa situation, elle avoue : « Je me suis endettée, parce qu'il faut que je continue à payer mes charges de ma maison en Ukraine. Ici, j'ai fait un crédit pour m'acheter de l'électroménager ». Elle regrette des aides de l’État qui étaient promises mais ne sont pas arrivées. « L’État et le Département devaient être là pour l'accompagnement des réfugiés » déclare t-elle, quelque peu désabusée, mais ajoutant : « Je ne me plains pas, j'ai eu la chance d'être hébergée à mon arrivée puis, grâce à la mobilisation des deux maires de Saint-Geniès et de Rosis, j'ai pu accéder en décembre à cet appartement géré par Hérault Habitat ».

 

Svetlana, de son côté, a été accueillie et prise en charge par l'ESAT de Plaisance et effectue des stages de quinze jours, entourée de ses nouveaux amis. « C'est tout ce qui compte pour moi » dit Éliane qui se suffit de cette frugalité. Si cette situation reste un déchirement, les deux femmes relativisent : « Ici, même si c'est petit, on a un jardinet, on va pouvoir faire quelques plantations, et puis la vie continue ».

Svetlana et Eliane dans l'ancien presbytère d'Andabre.
Svetlana et Eliane dans l'ancien presbytère d'Andabre.

Svetlana et Eliane dans l'ancien presbytère d'Andabre.

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