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12 août 2018 7 12 /08 /août /2018 16:14

Suite à la publication de nos documents au sujet de la croix et du monument aux morts, nous avons reçu un courrier pléthorique (et oui, nous sommes lus, de près et de loin, et nous nous en félicitons!), de personnes qui par téléphone ou par courrier nous donnaient leur avis, nous faisaient part de leur indignation, nous demandaient d'en faire part... Les esprits semblant s'échauffer (est-ce du à la canicule exceptionnelle de cet été?), nous avons souhaité attendre un peu, rassembler les commentaires, ne pas « publier à chaud », sans pour autant omettre de diffuser tout ça.

 

Un jour, certaines plumes nous adressaient même des poèmes ; un autre, nous nous procurions des pamphlets ; en d'autres temps, en d'autre lieux, un petit événement de ce genre eût déclenché une guerre mondiale ! Nous avons lu tout ça très sérieusement, avec un petit sourire parfois, petit sourire amusé certes... Certaines publications valent leur pesant de cacahuètes, et nous avons hésité, tournant notre clavier sept fois dans un sens et et dans l'autre sans nous décider vraiment.

 

Nous ne publierons aujourd'hui que quelques poèmes, signés d'Yvan Blondel, qui précise que ses écrits ne se veulent pas polémiques. Nous passerons sous silence ceux de l'abbé V. qui prédisent de gros malheurs à ceux qui veulent déplacer les croix car nous sommes comme Saint-Thomas : nous attendons de voir ! En substance : un quidam qui devient aveugle parce qu'on déplace une croix à Sommières ; un maire qui tombe malade parce qu'il voulait enlever une croix à Saint-Christol ; etc.

 

Blaise Pascal n'écrivait-il pas quelque chose du genre : « A ceux qui ont le déplaisir de se trouver sans foi, on voit que Dieu ne les éclaire pas ; mais certains autres, on voit qu'il y a un Dieu qui les aveugle »...

 

Quoi qu'il en soit, le sujet ne manque pas de passionner, et c'est tant mieux : nous avons au moins quelque chose à dire au village. Passionnant, ce dossier... mais ne souhaitons pas qu'il devienne passionnel !

 

 

EPÎTRE A MONSIEUR LE MAIRE


 

Nous avons pour le Maire une simple supplique

Qui, loin de renverser, servirait de réplique:

Sur la place du Quai, jardin de la mémoire,

Tous les Saint-gervaisiens cultivent leur Histoire.

Jadis, la Croix, plantée sur ce singulier lieu

Voulait montrer à tous le calvaire de Dieu.

Quel témoins, ô Croix, chaire sublime,

Autel sur qui l'amour embrase la victime!

Et, quand un citoyen passe devant la Croix,

Croyant ou incroyant s'écrie: "Je crois!".


 

Dans l'ombre d'un Conseil, la délibération

Ordonne à Jésus Christ son évacuation!

Chacun ne verra plus, au miroir de son cœur,

Cette Croix qui s'en va, minée d'un crève-coeur.

La place va perdre une partie de ses charmes,

Sera, Monsieur le Maire, inondée de nos larmes!

Le Christ est sur sa Croix: tel fut son triste sort,

"On l'insulte, on l'outrage encore après sa mort!"


 

Halte à ce déplacement!


 

Mais un Maire peut-il, au cours de sa régence,

s'incliner une fois devant l'intelligence?

Maire! Vos suppôts ont des attitudes infâmes!

Gouvernez les vivants, mais respectez les âmes!

Même si des raisons sont impénétrables!

Et quand viendra ce jour du jugement dernier

Au tombeau de la peur rien n'est à renier.


 

Halte à ce déméngement


 

A la place du Quai, on veut mettre le diable:

Mais pourquoi soulever la guerre impitoyable?

Pourquoi offrir au Christ nouvel et sombre asile  ?

L'Eglise ne veut pas que le Maire l'exile!

Désormais, sur le Quai, les cabales s'amassent,

Les esprits obscurcis, autour de lui, croassent!

Ne sacrifiez pas le Christ sur son autel

Qui, pour nous, les chrétiens, fait un nœud immortel,

Maire, laissez au Quai le Christ sur son autel de fer;

Prions pour ces suppôts qui iront en Enfer.

Maire, montrez-vous sage en de meilleurs projets:

vous aurez à gagner l'honneur de vos sujets.


 

Halte au dérangement.


 

Notre âme, maintenant, triste et calme à la fois,

Ne dort plus à l'ombre de l'éternelle Croix.

Alors chacun verra quand tout n'et pa fini

Le soleil éclaté dans un rêve infini.

Saint-Gervais n'a pas eu droit pour voix au chapitre

Saint-Gervais n'oubliera les mots de cet épître:

Toute âme est immortelle et de s'en souvenir…


 

        O  CRUX  AVE  SPES   UNICA

A la source des causes, l'Infini flotte dans l'Eternel.


 

              O CRUS AVE SPES UNICA

              Ô Croix salut unique espoir

              A toi, nous faisons cas,

             Maire, faites votre devoir!

             Qui n'entend les cris menaçants,

             Faut-il être si téméraire

            Contre de efforts impuissants?

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