« Hollande-Sarkozy : la lutte finale ». C’est le titre de notre quotidien ce matin. Jeux de mots faciles, surtout en politique.
Vivement dimanche. Qu’on soit enfin fixé sur notre sort. Que l’on sache enfin par qui on va être bouffé. Que l’on sache enfin si l’on va mourir de la peste ou du choléra.
(Photos B. B., j'y étais pas, j'étais juste devant mon ordi).
Oui, je sais, je m’égare, je m’égare. Je déborde du cadre que je m’étais fixé sur ce blog, de parler de nos petites affaires en famille, de notre petit village, de notre petit canton, de notre petite région… Mais ça nous regarde quand même un peu, la politique. Et puis nous sommes en 2012, diantre ! Sortons enfin de notre cocon, le 9 mai va être la journée de l’Europe. Le dimanche 6 au soir, on fêtera la victoire ou on pleurera dans les chaumières, c’est selon ; le 8, on pensera aux morts pour la France, ceux qui sont morts on se demande bien pourquoi ; le 9, on fera ami-ami avec tous les étrangers, juste le temps d’une journée… Ainsi va la vie.
Ces étrangers, qu’on veut bien accueillir un peu chez nous, mais quand même, ils nousen ont fait voir, pendant la guerre, hein… Parce que l’étranger, le méchant, c’est ,toujours, celui qui est en face, c’est bien connu.
Ces étrangers, qui nous ont construit nos maisons, nos routes, et qu’on a refoulés ou parqués quand la crise a pointé le bout de son nez. Pensons-y un instant, de temps en temps, à tous ceux qui ont du souffrir plus que nous, dans des camps de concentration, ou dans des camps de rétention, ou dans les files de Pôle Emploi, c’est selon. Personnellement (si vous voulez mon avis), quand je vois un homme à un carrefour avec une pancarte, je ne me demande pas s’il est français ou pas.
Cet homme-là doit être un peu comme moi, au fond : il s’en fiche comme de sa première peau de banane, de savoir si c’est la gauche caviar ou la droite extrême qui va lui prendre le peu qu’il n’a déjà plus.
Qu’on se le dise, ne vous faites surtout pas d’illusions. Mon grand-père me disait en patois : « Je sais pas où on va, mais on y va ! ». Savoir que l’on ne sait rien, c’est déjà quelque chose… Et, par pitié, ne me dites pas que je suis pessimiste, car je suis réaliste, un point c’est tout. Une dernière confidence : l’avenir, c’est pas du gâteau, croyez-moi. Allez, bonne pêche quand même.